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Embryologie des jumeaux

Le sujet est complexe, disons-le d’emblée.

Deux grandes catégories : Fréquence

2 ovules+ 2 spermatozoïdes = jumeaux dizygotes (faux, terme péjoratif) (DZ) 67-75 %

1 ovule + 1 spermatozoïde = jumeaux monozygotes (vrais) (MZ) 25-33 %

L’examen du placenta permet parfois de poser un diagnostic :

Si le placenta est vraiment unique, qu’il existe 2 poches séparées (2 amnios) ou une seule poche (1 amnios), la grossesse est monozygote. C’est le seul diagnostic de certitude. Le sexe des enfants est toujours identique.
S’il existe deux placentas (fusionnés ou séparés), 2 poches séparées (2 amnios et 2 chorions, la grossesse peut être :
a) soit dizygote (le plus fréquent) : le sexe des enfants sera ou non différent. Si la nidation des œufs s’opère en des points très proches, on peut avoir l’impression à la naissance, qu’il n’y a qu’un seul placenta : l’erreur consistera à croire qu’il s’agit de monozygotes
b) soit monozygotes : le sexe des enfants est toujours identique.

Pour les enfants du même sexe, des différences morphologiques à la naissance permettent parfois d’orienter le diagnostic sinon des examens complémentaires sont à faire. Les marqueurs sanguins et immunologiques sont un très bon moyen pour distinguer les 2 catégories de jumeaux. Malheureusement ces analyses sont très chères et ne sont pas effectuées de façon routinière. Parfois le placenta est envoyé en anatomopathologie pour un examen microscopique. Le résultat permet parfois d’orienter le diagnostic de zygosité.

Comment les différencier ?
Morphologie des enfants :
Des divergences dans :

la couleur des yeux
la teinte des cheveux
la forme des cheveux (bouclés,frisés,raides)
le teint de la peau
le type d’empreintes digitales (arches, boucles, tourbillon)
font fortement pencher la balance du côté des dizygotes.

Il ne faut pas tenir compte de certaines différences pouvant résulter de la vie intra-utérine : le poids et la taille des enfants peuvent être influencés.

Les jumeaux dit " en miroir " peuvent être repérés grâce aux points suivants :

une divergence dans le tourbillon capillaire (= épi)
la gaucherie de l’un, l’autre étant droitier
les taches de rousseur, les nævi, les taches pigmentaires occupant le côté droit chez l’un, le côté gauche chez l’autre
Ces différences n’excluent pas le diagnostic de monozygotie, elles sont plutôt en sa faveur.

Pour certaines caractéristiques, un délai (de quelques mois) est nécessaire. Ceci explique parfois le " flou " de certains diagnostics médicaux de zygosité.

Avec une détermination des groupes sanguins et des typages immunologiques, on peut presque toujours exclure une monozygotie (exemple : divergence dans le système ABO ou/et le facteur Rhésus). Il est par contre beaucoup plus difficile de confirmer ce diagnostic si la situation placentaire laisse planer un doute.
Si les groupes sanguins sont identiques, toutes les possibilités sont encore ouvertes, bien que les probabilités de monozygoties augmentent. Un calcul, en comparant ce groupe avec ceux des parents, permet de donner une probabilité de plus en plus grande mais pas une certitude.

Il est utile de connaître le diagnostic exact pour les cas de maladies nécessitant une transplantation (greffe d’organe) et les maladies déterminées génétiquement.

Une étude de matériel génétique (analyses de l’ADN) permet de donner une probabilité encore plus grande (flirtant avec 99.95 %).En dehors d’une participation à une étude ,il est très probable que les frais soit à votre charge.

Pour simplement " savoir ", sans nécessité médicale vitale, il y a des laboratoires qui proposent des tests à partir de frottis buccaux (cellules prélevées sur l’intérieur de la joue). La recherche sur Internet montre clairement que ces tests sont bien meilleur marchés sur le continent américain, même lorsque vous avez additionné les frais d’envoi Express des prélèvements. Des tests sanguins sont également possibles dans certains laboratoires, mais l’acheminement est alors bien délicat (et pour des petits enfants, trop invasive par rapport aux frottis buccaux).

La terminologie " scientifique/biologique " a les avantages que vous ignorez le terme faux et que les préfixes mono et di s’associent à l’ensemble des annexes fœtales (= amnios, chorions et placentas), ainsi qu’aux zygotes (première cellule, celle résultant de la fécondation !)

Sabine Herbener,décembre 2006

Voici un schéma * (voir vignette ci-dessous, elle s’agrandit lorsque vous cliquez dessus)expliquant l’origine embryologique des jumeaux et la façon dont ils se développent : 2 éventualités :

* source : le dossier " Futurs parents de jumeaux et plus ", 1992, autoédition, S. Herbener .

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schéma embryologie -

Explication : La flèche oblique (en traitillé) signifie que les jumeaux monozygotes peuvent se développer si la séparation est précoce comme les dizygotes.

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